dimanche 3 octobre 2010

Gap'encîme 2010

25.7 km / 1500 m D+

 

Pour ce trail, direction le sud, les hautes alpes plus précisément et la ville de gap. L’épreuve : La Gapen’cimes, un des plus beau trail de France à en croire les organisateurs.

Départ vendredi soir après l’école en direction de Monestier de Clermont ou nous devons retrouver nos amis Maly, Will (qui doit aussi participer à la course) et leurs enfants Anaë et Enzo qui nous on invités pour le week-end. Samedi matin Will me fera découvrir ses chemins d’entraînement pour une petite sortie de 35 minutes environ, histoire de tester la cheville douloureuse depuis le début de semaine suite à un travail de côtes. Le test sera positif car en plus d’avoir profité du panorama de la région je n’est senti aucune douleur : cool on va pouvoir se faire plaisir dimanche…L’entrainement les 3 semaines précédentes à surtout été axé sur la récupération car je m’étais sentit un peu fatigué après le trail du Sancy et le gros du travail avait été fait en amont pour préparer le Xtrail Courchevel et le trail du Sancy …

Dimanche, le départ de toute la petite troupe est prévu à 6 h 30. Malgré un réveil plus ou moins difficile selon les personnes nous partirons à l’heure prévue en direction de Gap. De même les petits soucis digestifs d’Anaë au réveil ne nous ralentirons pas dans notre périple et c’est peu de temps après le lever du soleil que nous arriverons à bon port et bien trois quarts d’heure avant le départ. Celui-ci à lieu au domaine de Charance sur les hauteurs de Gap. Les premières impressions en arrivant là bas concernent l’organisation. Un grand pré a été mis à disposition pour le parking et des « placiers » organisent tout cela. Franchement ca c’est pas mal …A priori ils ont rien laissé au hasard. Pendant que Marie se charge de récupérer nos dossards à Will et moi, je me prépare tranquillement mais en gardant un œil sur l’heure. Nous avons décidé Will et moi de faire ce trail ensemble. Ce sera le second trail pour lui après celui du Tétra lyre deux semaines auparavant. Après un court échauffement d’une dizaine de minutes nous rentrons dans le parc de départ. Nous attendons patiemment que tout le monde soit là, que tout le monde ce soit fait pointé. Les recommandations de sécurité sont données et la musique du « dernier des Mohicans » le célèbre film est lancée : idéal pour faire monter la pression !!! Ce n’est plus qu’une question de secondes …
Le décompte est lancé et le départ donné. On aurai presque aimé que la musique continue encore un peu histoire de faire monter l’ambiance encore un peu …Le début de la course commence par un grande boucle sur du plat d’environ 1 km nous emmenant faire le tour d’un étang et nous ramenant vers le départ ce qui permet de passer devant toute la petite famille et de ne pas partir trop fort. Nous sommes partis en plein milieu du peloton, et c’est au beau milieu de cette grande caravane que nous tournons vers la gauche juste après le passage à proximité de la ligne de départ pour rentrer dans les sous bois. Le rythme est assez élevé. Le début du parcours est très roulant avec quelques petites montées parfois raides mais courtes. Cela va durer pendant quelques kilomètres (6-7 d’après le profil) avant la première grosse difficulté du jour qui sera la monter au sommet du Cuchon (1903 m). Pendant cette partie sans difficulté nous nous renseignons régulièrement l’un envers l’autre avec Will sur l’état de forme et le rythme de course. A la sortie des bois, nous longeons un canal pendant quelques centaines de mètres puis amorçons un grand virage vers la droite juste après la chapelle de Sauveterre et une portion de route goudronnée de 200 mètres. Nous apercevons alors sur notre gauche au loin les falaises de Céüse (un très gros spote d’escalade) et sur notre droite le sommet du Cuchon. La pente se redresse petit à petit et devient assez sévère par endroit, et la contrairement au début de course ça monte, et monte encore. La trace devient même par endroit assez technique nécessitant la pose des mains !!! Nous avons arrêté de courir pour nous mettre en « mode marche » afin de ne pas laisser trop de jus dans cette montée: la route est encore longue !!! Il fait un temps splendide et le panorama est superbe. Notre vision s’ouvre au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude. Dans la dernière partie de cette montée, il n’y a plus vraiment de trace. Nous évoluons sur une ligne de crête caillouteuse mais pas dangereuse, en équilibre entre Dévoluy et Gapençais. Nous parvenons au sommet de la première difficulté. Jusque là tout va bien. On en prend plein les yeux et les jambes sont OK. Devant nous un grand parcours de crête de plus d’un kilomètre nous attend : Les crêtes de Charance. Il n’y a toujours pas de trace simplement de l’herbe et des cailloux mais impossible de se tromper de chemin…Il y a sur cette crête une alternance de montée et de descente. Nous nous remettons à courir mais en faisant bien attention où nous mettons les pieds pour ne pas se tordre une cheville. La fin de la crête se fait par une grande descente très technique dans laquelle, au moins au début, il est même très difficile de courir ! Au bas de cette descente négociée sans encombres se trouve le premier ravitaillement (Km 12). Nous nous arrêtons que quelques minutes (2 ou 3 tout au plus).

Nous repartons dans une nouvelle montée mais beaucoup moins technique. On retrouve même un sentier. Le panorama sur les vallées de part et d’autre est toujours aussi splendide. En revanche le rythme commence à baisser, la fatigue commence à ce faire sentir…S’en suivra deux nouvelles grosses montées de quelques centaines de mètres de dénivelé (150 – 200 m tout au plus) : la dernière, Will et moi ne nous y attendions pas. On n’avait pas assez bien regardé le profil. Mais bon rassurez vous on a quand même continué !!! Et on a grimpé ! Puis après un court tronçon de plat nous nous engageons dans une descente qui va taper dans les cuisses. Elle n’est pas particulièrement raide mais la succession de montée-descente commence à se faire sentir. Nous nous lançons ensuite dans une traversée à nouveau dans les sous bois qui doit nous mener au second ravitaillement qui se trouve au col de Gleize (Km 17 ; 1696 m). Nous montons dans des faux plats entrecoupés de zone d’éboulis avec de gros cailloux et arrivons au ravitaillement. De même que pour le premier ravitaillement nous ne perdons pas trop de temps ; Will prenant tout de même le temps de grignoter quelques rondelles de saucisson avant de repartir : Ah la gourmandise !!!

La dernière partie du parcours se fera exclusivement dans les bois et les sous bois mais sur un sentier très caillouteux et toujours avec quelques passages dans des éboulis de grosses pierres. Le rythme dans la descente n’est pas très rapide Will étant handicapé depuis un petit moment par des douleurs abdominales mais malgré tout nous arrivons a continuer à courir. Nous nous arrêterons quelques secondes pour nous renseigner sur un coureur mal en point qui s’est détruit le genou et qui est au ralenti dans la descente : il a vraiment du mal à marcher même avec des bâtons qu’un autre concurrent lui à prêté. Nous lui proposons de l’aider ou de prévenir les secours mais il refusa bien décidé à finir la course comme il peut. Nous repartons donc vers l’arrivée … Je signalerai tout de même un peu plus loin à un militaire chargé de l’encadrement de la course de la présence de ce trailer en difficulté un petit peu plus haut. Petit à petit les hectomètres s’enchaînent et nous commençons à percevoir au loin la voie du speaker sur la ligne d’arrivée. Ces dernières centaines de mètres paraissent les plus longues. Nous arrivons tout de même dans le grand pré ou ce situe l’arrivée. Il y a beaucoup de monde. Nous franchissons la ligne ensemble, comme prévus, après un petit peu plus de 4 heures d’effort (en 4 h 05 exactement) en 275ème et 276ème position sur 412 partants.


Nous retrouvons le petit clan de supporter ravi d’avoir boucler ce trail magnifique. Nous en avons pris plein les yeux et accessoirement plein les jambes. Je tiens à féliciter les bénévoles pour leur organisation sans faille et personnellement Will pour sa course. Car pour quelqu’un qui ne court que depuis 6 mois (et sachant que pendant ces 6 mois il a été ennuyé par une blessure au mollet) il a fait un superbe trail plein de volonté et de courage. Je pense que je retournerai à Gap l’année prochaine, mais peut-être sur le 50 km….et avec Will !!! Mais avant cela direction le fast-food pour oublier les privations de cet été et repartir à l’entraînement !!!
   
les champions se préparent:
 
Le départ:
    
mais où est Charlie? il a un un pull à rayures rouges et blanches, des lunettes, un bonnet et une canne. (ah non je me trompe! il a un bandeau orange!)
environ 1km après le départ:
      
pendant la course:
                             

pas sure qu'ils aient fait la course eux!:
 
l'arrivée des deux champions: (275 et 276 sur 405 finishers en 4h05min)
         
pas facile quand meme!
     
1er du 25 km:
Beuzeboc Laurent
1er du 50 km:
D'haenne François
  
Le parrain de la course:
Giraud Sauveur Hervé
Les supporters:
Ylona
Anaë
Charline
Enzo
pour eux aussi c'est pas facile!
merci au photographe pro pour ces belles photos: